Projet financé :
Investigateurs : May Griffith (Université de Montréal), Stéphanie Proulx (Université Laval)
Projet pilote : génie tissulaire de l’endothélium cornéen sur un hydrogel mimiquant une membrane de Descemet
La cornée est le tissu transparent à l’avant de l’œil. Lorsque sa partie la plus interne est endommagée ou malade, la cornée s’enfle ce qui génère une perte de vision irréversible. Lorsque cela se produit, la seule façon de retrouver la vision de transplanter la partie interne d’une cornée saine provenant d’un donneur décédé. Ce type de greffe est effectué plus de 30,000 fois par année en Amérique du Nord. Il va sans dire que fournir à la demande est tout un défi, puisqu’une cornée-donneur ne peut traiter qu’un seul œil d’un patient.
Il est possible d’augmenter le nombre de cellules grâce à la culture cellulaire, permettant de traiter plusieurs dizaines de patients à partir une paire de cornée-donneur. Il a été démontré que ces cellules cultivées étaient capables de permettre un retour de la vision chez des patients. Cependant, il n’existe pas encore de bons supports permettant d’ensemencer les cellules afin de reformer la couche interne de la cornée. Dans ce projet, nous proposons de produire la partie interne de la cornée en combinant un biomatériau fait de peptides courts de collagènes sur laquelle nous ensemencerons les cellules. Le premier objectif consiste donc à développer cette membrane. Le deuxième objectif est d’ensemencer et cultiver les cellules sur la membrane, puis de caractériser la monocouche cellulaire par des tests de fonctionnalité et d’immunomarquages. Cette caractérisation est nécessaire à réaliser avant de passer à des études précliniques.
À terme, ce projet a le potentiel de révolutionner le traitement de patients atteints d’une maladie de la partie interne de la cornée, puisque ces derniers n’auraient plus besoin d’attendre qu’un tissu-donneur soit disponible afin de retrouver la vision.